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Paru à Nîmes

AVEC LES ANCIENS MARINS AUX ARENES
LES RAISONS DU TRIOMPHAL SUCCES D’UNE SPLENDIDE SOIREE

 C’est devant un public magnifique que la troupe "El Gallo" a donné, samedi soir, aux Arènes, une nouvelle fois, toute la mesure de sa valeur. Tout a contribué au splendide succès de cette soirée, dont nous avons donné, hier, un bref compte rendu.

En premier lieu, rendons hommage au talent de "El Gallo", chez qui tous les membres sont si justes dans leurs rôles, jouant avec une bonhomie et un naturel parfaits, animés d’un sens du rythme, sinon de la musique pure, à un point à peine croyable, dotés de costumes aussi variés que chatoyants dans la féerie des lumières des projecteurs, quand ils ne ressortent pas par leurs propres éclairages individuels dont les effets extraordinaires ont été très appréciés.

Rendons hommage encore aux trois "Charlots" que Grock lui-même ne désavouerait point et qui, avec "leurs" toros, déchaînèrent à longueur de soirée la tempête de rires des grands et des petits.

"El Gallo" est une grande troupe ; sa classe s’est affirmée une nouvelle fois, elle s’est imposée même et nous sommes certains qu’elle va, ces jours prochains, dans sa tournée au Maroc et sa présentation au grand "Vel d’Hiv’" de Paris remporter un immense succès dont nous, Gardois, nous nous félicitons tous par avance.

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Rendons hommage aussi à la vivante et sympathique Amicale des Anciens Marins de Nîmes qui avait organisé le spectacle et qui réussit à présenter la plus agréable soirée de la saison : il y avait des risques, il y avait de lourdes responsabilités à encourir, financières surtout. Ces risques, ces responsabilités, ont été affrontés par nos marins. Etrangers et Nîmois ont répondu à leur appel, garnissant au nombre de plus de six mille nos gradins millénaires, tandis qu’un peu de joie se lisait sur la frimousse pâle de nos petits orphelins, des enfants assistés, des malades du Sana de Grau-du-Roi, qui aimablement conviés, passèrent, à leur dire, la plus belle de leurs nuits.

Car nous n’aurions garde d’oublier que le nuit fut belle, calme et fraîche à souhait, après la chaleur du jour, une nuit sereine comme celle qui, d’Uzès, faisait écrire à Racine dans un élan de conviction ravie : "…Et nous avons des nuits plus belles que vos jours."

elneno©2007 - Tous droits réservés   -  Delphine CALBA - Mis à jour le 11/04/2008