Paru
le 2
mai 1954 dans
AUX ARENES D'ORAN
Grand et
juste succès de la troupe El Gallo
Les
"Charlot"
de la troupe El Gallo
n'avaient pas plutôt pris possesssion de l'arène
qu'un énorme éclat de rire
secouait les milliers d'amateurs présents dans l'immense
cirque. Pourtant le
taureau n'avait pas encore fait son entrée. Mais El Neno,
Don Lopez et El Rubio
mimaient avec tant de sens caricatural les attitudes, les esquives et
les ...
fuites éperdues des toreros devant un ennemi imaginaire que
le public aussitôt
fut conquis. C'est
alors que survint le taureau.
Il
avait lui
même un air si peu tauromachique, avec des cornes immenses
relevées comme des moustaches de conquérant sur
une tête perchée au bout d'un
cou de girafe, que son allure rendit encore plus amusantes les
fantaisies des
trois compères chargés de jouer contre
lui aux matadors. Parmi les vingt
trouvailles de la charlotade, la scène des danseurs, contre
qui le taureau
s’élançait de toute vitesse,
était irrésistible.
A la
seconde
ultime, les deux clowns s’écartaient comme dans
une figure de quadrille et la bête passait sous leurs bras
absolument ahurie. Quant à la mise à mort,
où de son épée de bois le matador
s’escrimait contre les cornes de taureau,
c’était du meilleur Charlot. Et le public fit un
triomphe au trio comique.
Il en
fit un autre à la troupe musicale "El Gallo" dont
le paseo, puis les sketches: le zèbre, la parade des
bicornes, le
gorille, le 14 Juillet, arènes sanglantes, etc...
furent très goûtés
pour leur présentation spirituelle et la perfection de leur
exécution.
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